L’ouverture progressive du marché boursier chinois aux investisseurs étrangers a entrainé l’émergence de nouveaux investisseurs locaux qui se sont empressés d’ouvrir des portefeuilles titres. Ce phénomène accompagne la croissance effrénée des valorisations et les discussions en cours au FMI à propos de l’éligibilité du Yuan dans le Droit des Tirages Spéciaux. L’essor du Yuan hissée au cinquième rang des réserves de changes internationales motive la Chine dans sa requête de voir sa devise inscrite comme réserve de change à horizon 2016.
A toute époque, le comportement moutonnier des investisseurs a créé de nouveaux Eldorado générateurs de richesse pour les uns et de faillite pour les autres.
Aujourd’hui, dans un environnement économique global difficile, les gestionnaires avertis peinent à extraire un niveau de rendement satisfaisant à moindre risque pour placer l’abondance de liquidités.
L’exposition permanente des opérateurs à des ajustements économiques brefs et marqués se matérialise par une nervosité palpable souvent synonyme de volatilité pour les marchés.
En Europe, la nervosité ambiante se focalise une fois encore sur la volonté du gouvernement Grec à honorer ses échéances financières. D’autre part, nul doute que la confirmation d’un referendum sur l’Europe, organisé outre-Manche attisera l’actualité des prochains mois. Néanmoins, l’essentiel des préoccupations apparaît être bien plus profond.
L’origine a sans aucun doute été la soudaine remontée des taux des dettes souveraines européennes. Une demande insuffisante des investisseurs institutionnels internationaux lors d’une adjudication obligataire de l’Etat allemand a provoqué courant mai une hausse rapide du taux de maturité 10 ans d’un niveau proche de 0% à 0.77%. La logique de convergence des obligations d’Etats européens impulsée par la Banque Centrale Européenne depuis 2012 n’est pas compromise. Malgré tout, la rapidité à laquelle s’est opéré ce mouvement de remontée des taux reflète la fragilité du marché de la dette d’Etat. La BCE, ne peut contribuer seule à une reprise d’une croissance durable en Europe sans l’adjonction de réformes structurelles profondes des Etats et de leur gouvernement. Un processus de retournement de tendance semble s’être déclenché, le cycle de baisse des taux est désormais bien derrière nous.
Si certains en doutaient encore, une hausse des taux d’intérêt parait désormais inévitable aux Etats-Unis. Conforté par les bonnes statistiques de l’emploi, cet ajustement devrait intervenir avant la fin de l’année et conditionne à lui seul l’évolution de nombreux équilibres économiques. Les prémisses d’une reprise de la croissance encore chaotique aux Etats-Unis comme en Europe sont encourageantes pour 2015. Les statistiques à venir viendront probablement conforter les plus optimistes dans leurs anticipations. Celle de l’émergence d’un cycle d’investissement synonyme d’une reprise économique marquée.
Dans ce contexte, difficile de rester à l’écart des marchés actions si la reprise venait se confirmer.
Tout aussi difficile de rester investi en action avec des indices boursiers suspendus à leur sommet historique.
Warren Buffet préconise que « La plupart des gens s’intéressent aux actions lorsque tout le monde s’y intéresse. Le moment d’être intéressé est quand personne d’autre ne l’est. Vous ne pouvez pas acheter ce qui est en vue et réussir »
Il affirme également, qu’une large diversification est requise seulement lorsque les investisseurs ne savent pas ce qu’ils font.
A vous de juger ou mieux encore, contactez votre conseiller.