La part des liquidités dans les patrimoines financiers des ménages n’a cessé de se réduire depuis 30 ans. Aspiré par un processus de financiarisation accru, l’épargnant en quête de performance et de rendement s’est exposé a des variations financières dont la mesure parait plus incertaine dans un contexte inédit de taux historiquement bas, voire négatif.
Les incertitudes économiques et politiques qui se sont accumulées sur l’Europe confortent la recherche effrénée de sécurisation des investisseurs institutionnels vers les obligations d’Etat.
L’action des établissements financiers les plus en vue contribue au refinancement de la dette publique.
Communiqué Agence France Trésor 28/09/16
En France, les Spécialistes en Valeurs du Trésor supportent la responsabilité d’assurer la liquidité du marché des obligations d’Etat et en particulier celle de l’obligation à maturité 10 ans, reflet du niveau de taux longtemps considéré « sans risque »
Bercés par le soutien inconditionnel de la Banque Centrale Européenne, la solvabilité des emprunts d’Etat apparaît théoriquement assurée. A la lecture des niveaux planchers atteints par les marchés de taux, il est néanmoins raisonnable d’anticiper les conséquences financières d’une hausse probable des niveaux de taux et de leur impact sur le fonds euro.
Taux indicatifs par échéance des Bons du Trésor et OAT
Les alertes répétées du Gouverneur de La Banque de France relayées par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) (Communiqué consultable sur notre News du 30 juin 2016) ont conduit le 29 septembre dernier à l’adoption de l’article 21 bis de la Loi Sapin II.
JO Compte rendu Séance du 29/09/2016 Assemblée Nationale
Pour éviter le retrait des dépôts placés en assurance vie en cas de remontée soudaine des taux, l’article prévoit la mise en place de mesures conservatoires par le HCSF, susceptibles de suspendre, retarder ou encore limiter les rachats des assurés.
Cette menace répond à la demande des Autorités financières de ramener la rémunération des fonds euro à un niveau inférieur, plus cohérent avec la réalité économique et financière. De fait, la loi Sapin II vise à mettre fin à la pratique des compagnies d’assurance qui maintiennent de façon artificielle un taux annuel servi trop élevé en puisant dans leurs réserves.
En parallèle, il serait légitime de s’interroger sur le maintien artificiel à 0.75% du taux du livret A et de l’épargne réglementée par le gouvernement.
Communiqué de presse Banque de France
Si la mise en place de la Loi répond de façon légitime à l’émergence d’un risque potentiellement systémique, les associations des professionnels de la gestion de patrimoine s’interrogent sur le nouveau pouvoir de blocage du HCSF alors que l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution dispose d’ores et déjà de ce pouvoir si une compagnie d’assurance encoure un risque de solvabilité.
Dans ce contexte d’incertitude et dans l’attente de l’examen du texte en seconde lecture par le Sénat au mois de novembre, l’expert patrimonial se doit d’informer et de défendre la place de l’assurance vie dans le patrimoine, en apportant une analyse objective et renforcée de ses composantes et en particulier du fonds euro qui apparaît à tort ou à raison le plus sécurisé.
L’environnement économique ainsi que les politiques suivies agissent de façon significative sur les taux d’intérêt. La performance et le degré de sécurité des actifs patrimoniaux ne sont, de fait, pas immuables.
« Les chaînes de l’habitude sont trop légères jusqu’au moment où elles sont trop lourdes pour être brisées. » Warren Buffet
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